Hommage à Mlle Cécile Pilloud

17.03.1919 – 19.06.2017

Vendredi 23 juin, nous avons accompagné à son dernier repos Mademoiselle Cécile Pilloud, appelée familièrement Cécilon pour la plupart d’entre nous.

Depuis ce moment, les jours passent et nous pressent de lui adresser un ultime hommage.

Cécilon est née en 1919 dans la maison de Champidoux, ici au village où son papa était paysan et sa maman enseignante.

Milieu tout simple mais accueillant pour toute personne, enfants ou adultes en manque de compréhension et d’affection.

Et c’est là que Cécilon a grandi avec ses frères et sœurs et d’autres enfants placés. Et c’est là aussi qu’a pu grandir en elle sa sensibilité aux besoins des proches et sa volonté de leur apporter son aide.

Jeune fille, s’est présentée pour elle l’opportunité de travailler à la poste du village. Tout d’abord comme factrice, puis quelques années plus tard, comme responsable du bureau, tâches nouvelles qui lui ont permis de mettre en valeur toute la richesse et la générosité de sa personne.

Le service postal étant plus souple qu’aujourd’hui, combien de fois en a-t-elle profité pour apporte,r lors de ses tournées, réconfort, apaisement et même parfois aide pratique.

Combien son passage dans les maisons était attendu et apprécié. Sa vie était riche d’anecdotes qu’elle aimera raconter plus tard.

Cécilon nous étonnait souvent par l’amplitude de ses activités. Très dévouée, elle s’intéressait à tous les aspects de la vie du village apportant toujours une volonté de conciliation, de respect de chacun dans le sens pratique des choses.

Toutes nos sociétés locales ont bénéficié de ses participations diverses.

Le groupement pour le costume vaudois le Rayon a su trouver en elle une présidente qui a su lui donner une impulsion soutenue.

La paroisse lui doit une infinie reconnaissance pour le témoignage de foi qu’elle n’a cessé de donner.

Très engagée, elle nous a donné un exemple de présence et de ponctualité qui nous encourageait.

Toute sa vie, elle l’a voulue au service de notre village dans un souci de paix et de compréhension entre nous.

Elle n’a rien négligé pour cela et nous lui devons une immense gratitude.

Les dernières années de sa vie ont été pour elle difficiles. Les infirmités l’ont contrainte à beaucoup de restrictions, mais elle a su rester elle-même jusqu’aux dernières semaines.

Il est vrai, les jeunes générations et les nouveaux habitants du village n’ont pas ou peu connu Cécilon. Mais pour chacun la vie de Cécilon nous rappelle combien nos communautés ont besoin de personnes qui savent répondre aux attentes de chacun.

Dans cette vision des choses, son souvenir reste gravé en nous et son exemple nous aidera à poursuivre dans le chemin qu’elle nous a ouvert.

Daniel Bovy